mercredi 3 décembre 2008

Pendant ce temps là...

Pendant que le monde s'embrase, pendant qu'en Inde les terroristes s'enflamment et tirent sur le moindre "nan" tous juste sorti du four; pendant qu'a Bankok un énième pseudo coup d'état oppose la bande de Taksin au main rouge (sorte de Berlusconi local en quelque sorte, mais en pire et 13° fortune du monde je crois) et les partisans du roi au main jaune; pendant que le trafic touristique asiatique international se trouve totalement paralysé et bien pendant tous cela sachez mes chers ami(e)s: Je me la dore tranquille avec les zouzous sur les plages de Koh Chang. Oui je sais cela fait mal à entendre, à lire, à vous dire même, mais la vie est dure parfois, souvent, aussi.
Tiens, je pourrais vous composer une ode du style:
"Ahhhh mon âme est morte et lamentable, au diable le loyer a la place je boirai!"
ou bien,
"sur l'île de Koh Chang il trouva définitivement le repos, tout nu et tout bronze il ne va pas tarder à rentrer"
Mais comme me dis si souvent ma maman, on ne fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, merci maman de m'avoir aussi bien inspirer. Car oui depuis que je ne fais plus ce que je veux en Thaïlande, depuis que j'ai laisser mon destin aux mains d'un ambassadeur plus que débordé, mon billet d'avion dans une main rouge, et mon visa d'entrée dans une main jaune, je vais pouvoir peut-être enfin pouvoir reprendre une activité normale, du moins plus assidue sur mon blog...
Je pourrais vous parler d'Angkok qui ma sidéré d'émerveillement, de la pluie et du beau temps, de l'hiver et ses conditions météo extrême en Thaïlande (35 degrés de moyenne trop dur), de l'amour et des mojitos à nouveau....

chers ami(e)s chère famille (papa,maman, la petite soeur le bof et tout tout), je vais pour le mieux je vous embrasse....a bientôt.

samedi 22 novembre 2008

Phnom Penh, de l'ombre a la lumiere (et inversemment)

Sensation étrange de débarquer dans cette ville que l' on dit si dangereuse. Pourtant je n'ai a aucun moment ressentis de péril ou de sensation de peur particulière. Autant lorsque j'ai fait mes premiers pas au Cambodge, que lorsque je suis arrive dans sa capitale. Certes beaucoup de choses on changées par rapport au Vietnam. La pauvreté tous d'abord beaucoup plus "visible" ici. Les enfants des rues partout présent, certains quartiers ou je me garde bien de sortir mon appareil photo, ou tout autre signe de "richesse" apparent, voir de trop m'attarder des que la lumière du jour commence a baisser. Mais a aucun moment je ne me suis sentis en danger, non.
En fait, la psychose naît essentiellement des mises en gardes permanente de la part des gérants de guesthouse par exemple; peut-être en rajoutent-ils pour mieux garder leurs clients captifs chez eux, afin de mieux les faire consommer...
A cela viens s'ajouter les dires des guides locaux, des conducteurs de tuk-tuk, d'autres touristes parfois, et on entend des choses du style: "Ici tous peut très vite basculer, pour un malheureux dollar, une paire de chaussures, un regard mal interprète."
J'ai du mal a adhérer a tous cela en fait. J'ai l'impression que tous cela tiens du mauvais roman d'espionnage, voire encore de mauvais a priori.
Ici tous me semble beaucoup plus authentique, sûrement plus dur, plus brut, mais aussi beaucoup plus sincère. De retour de la campagne de Kep ce matin je ne peux que constater: les Cambodgiens sont disponibles, accueillants, chaleureux, souriant.
Revenons a notre Saraman (plat typique local fait de boeuf marine servie dans une sauce coco et citron vert accompagne de riz, un seul mot...; DELICIEUX comme d'habitude)
Phnom Penh de la lumière tout d'abord, avec la visite du palais royal, qui a des faux airs de celui de Bangkok (pour les inities). La pagode d'argent, qui tire son nom des 5000 dalles d'argent d'un kilo chacune qui la compose; appelons la plutôt "Vat Preah Keo" je trouve ça plus sympa. Un lieu fastueux, ou toute la splendeur, l'éclat et la richesse de la civilisation Khmère brille et vous brûle les yeux  de mille feux.
Phnom Penh de l'ombre enfin, et son école primaire reconvertis en prison de haute sécurité.
S-21, et ses fantômes, ses salles de classes devenues lieu de torture, ses geôles aux atrocités commises et photographier. Un avant - après macabre de portrait de milliers de jeunes, très jeunes, hommes femmes et enfant dont le regard saisi sur la pellicule vous transperce, vous glace le sang et les os.
Une visite fort éprouvante, comme vous pouvez vous en douter.

jeudi 20 novembre 2008

"Son Cuu Long" le fleuve des neufs dragons.

Désormais je me coule, désormais je me dore, installé confortablement sur ce "bateau-lent" a destination du Cambodge, désormais je me prélasse et je connais enfin ton goût; fleuve puissant, sombre et profond aux eaux boueuses et surchargées en limons; désormais j'appréhende un peu mieux ce que signifie ton nom: Mékong.
Mékong, beau fleuve Mékong; artère nourricière de toute l'Asie du sud-est. Ton delta, immense; a perte de vue s'étale devant mes yeux.
J'approche ton rivage, longe tes berges et, chaque jour un peu plus, découvre et redécouvre encore ta vie grouillante. Maisons et marches flottants, îles aux vergers foisonnants nourris par tes veines, mangroves sauvages. Il règne ici une activité intense: Fleuve géant pour population de fourmis.
Mékong, tortueux fleuve Mékong; tes villes et tes villages, pêcheur au sang chaud, imbibe par l'alcool de serpent, leur sang comme le mercure monte vite ici. Tes étals puants la poiscaille et le Nuoc Mam, tes tripots suintant l'alcool de riz frelaté, tes bordels dégoulinant de sexe soldé.
Mékong, long et sinueux fleuve Mékong; en ton sein je me laisse bercer, je n'ai pas peur de voyager les yeux fermés.
Dans tes bras je voguerai jusqu'à ce que les vagues nous libères.
Mékong je m'éloigne, je te quitte, une flamme brûle désormais pour toi en mon coeur.

lundi 17 novembre 2008

Mojitos, plages de sable fin et cocotiers

Ah! je vais vous faire rêver, je vais vous faire baver d'envie rien qu'a la simple évocation de ce petit bout de paradis, cette île en forme de larme sur la mer de chine: Phu Quoc.
Je mène ici une vie simple, me nourrissant essentiellement de produit de la mer et de rhum Vietnamien bon marche.
Ah! elle est peut-être ici la belle vie; se lever tard descendre a poil jusqu'à la plage, piquer une ou deux tête dans une eau en moyenne a 26 degrés, et puis siroter des mojitos bien glaces jusqu'au couche du soleil.
Et puis le lendemain, bien évidemment, recommencer.
Tiens j'ai goûté a quelque chose d'original l'autre soir: le sein de chèvre marine au barbecue accompagnes de petits piments doux et d'aubergines...un seul mot: délicieux!
Ah! voila qui change un peu des crevettes (mieux vaut dire gambas ici vu leurs tailles), crabes, calamars ou encore coquilles St Jacques.
Non, je vous assure cette île est belle. Enfourcher son motobyke de location pour en faire le tour, bouffer de la piste et des kilos de poussière, pour enfin débarquer sur des plages immenses. L'une des plus longues avoisine les 25 kms de distance, impressionnant. 25 kms de cocotiers bien alignés a perte de vue ça vaut son pesant de poussière cumule...
Traverser la jungle s'approcher de chute d'eau douce et fraîche, se baigner dans des piscines naturelles, ça vaut toujours quelques kilomètres de pistes défoncées et cahoteuses.
Ah! c'est le pied, l'endroit parfait pour se ressourcer faire une cure générale; sommeil, soleil et bonne chair a satiété... avant d'attaquer la tong bien affûtée (et déjà recollé), le Cambodge, retrouver le Mékong, reprendre la route vers Phnom Pen, Siem Reap, Ankhor et compagnie...
Demandez le programme! mes ami(e)s, demandez le programme!
N.B:...nous sommes a Chau Doc avec les zouzous pour préparer notre passage au Cambodge et aux dernières news un typhon atteignais son paroxysme a son arrive sur l'île, nous sommes partis au bon moment et il semblerait bien que le paradis se soit transforme en enfer...
Becos tendres a tous

mercredi 12 novembre 2008

L'Oncle Nip


La vie est faite de rencontre dit-on. Certaine pas terrible nous laisse de marbre d'autre reste gravée en nous. Alors ne boudons pas notre plaisir quand la rencontre est belle. Non pas qu'elle vous change un homme, juste qu'elle vous enrichisse, vous font grandir, vous bouleverse parfois. Connaissez-vous l'oncle Ho, ici tous le monde l'appelle ainsi; Ho Chi Minh bien sur, vénéré père du peuple et de la nation Vietnamienne. Mais la n'est pas mon sujet, et ce n'est pas de cet oncle la dont je veux vous causer, les manuels d'histoire ou d'autre l'on déjà fait beaucoup mieux que moi. Non mon sujet est tout autre; c'est de l'oncle Nip dont je veux vous entretenir.
Rencontre au hasard d'une errance matinale dans les rues de My Tho. Grand regard bienveillant, large sourire, on le voit déambuler dans les ruelles, et c'est une chance rare que de croiser sa route.
Du haut de son cyclo-pousse et de ses 68 printemps, il promène pour son plus grand bonheur et le leur, touristes et passants.
Pourtant son histoire elle, prête moins a sourire.
Haut fonctionnaire a la fin des années 70 a Saigon, il connaît la répression lors de la réunification de 1976. Règlement de compte, vengeance, il est expédié sans procès dans un "camp de rééducation". Les conditions de détention sont épouvantables. Il en ressort en 1978.
Il n'a plus rien, on lui tous pris, il a tous perdu. Cela tombe bien car le "matériel" ne l'intéresse plus.
Touche par la grâce de la torture en quelque sorte.
Il retrouve femme et enfants et s'installe a My Tho, une des villes les plus pauvre du delta du Mékong. De la, il rachète un vieux cyclo-pousse d'occasion et sa nouvelle histoire débute. Le peu d'argent qu'il lui reste, les petites économies qu'il amasse il les consacre a ses enfants. Ils grandissent et comme le "vieux" désire ce qu'il y a de mieux pour eux, les pousse a bien étudier puis les envois au quatre coin du monde, dans de grandes écoles. Reconnaissante sa fille devenu grande lui offre un beau motobyke tout neuf pour reposer ses vieilles jambes.
Mais lui n'en veut pas. Il préfère continuer a pédaler voir descendre et pousser si y il a trop de dénivelé. Non, lui tous ce a quoi il aspire maintenant, c'est cette vie simple, faites de rien, et continuer a pédaler a transporter les passants, faire le guide d'occasion pour touriste. Ne plus quitter son cyclo-pousse, jusqu'à ce que la mort les sépares.
Pour en finir avec ce cher oncle Nip, se rencontre n'a bien sûr rien d'un tournant, son histoire simple, dure et belle a la fois m'a ému tous simplement. Et puis il y a quelque chose d'autre; qui tien du cosmique et de l'étrange quand on approche de ce personnage. Il émane de lui comme une bienveillance naturelle, une aura qui vous entoure, vous rassure, vous apaise. La bonté émane de cet homme. Comme si son détachement naturel vis a vis des choses qui me compose qui nous compose: Bonheur matériel et consommation excessive, confort et facilitée toute occidentale; oui comme si sa seule présence faisais oublier tous cela beaucoup plus facilement.
Alors pour conclure cette bafouille je lui laisserai donc la main, sa main tremblante de septuagénaire avec laquelle il a grave ces quelques mots sur mon "moleskine", comme pour toujours mieux continuer et apprécier ce voyage:
"Think anything, and good luck", Nip




dimanche 9 novembre 2008

Mui Ne, fin du détour

Nous y voila, début d'après midi installe confortablement dans un Bus Vietnamien, je retourne tranquillement vers Saigon.
Je quitte Mui Ne sa vie paisible, ses dunes de sable rouge brûlant, ses petits villages de pécheurs et le confort spartiate de notre petit bungalow. Je regretterai aussi ses petites échoppes posées dans la rue, ou l'on peut goûter a miles et un délices; ses pha lan (petites salades chaudes), ses cha gio nem nuong (rouleau de printemps "king size") ses petites omelettes fourrées aux fruits de mer et soja (banh xeo ou mien trung).
Vous allez me dire:"il ne pense qu'a manger!" et bien oui! Ici l'art culinaire asiatique atteint des sommets et je peu vous assurer que je m'en met... Et puis c'est très culturel aussi les vietnamiens mangent tous le temps.
Mui Ne je regretterai ton cote sauvage aussi, encore un peu préservé mais plus pour très longtemps, loin des touristes.
Le futur a une tout autre odeur, moins iode; le futur s'annonce beaucoup plus charge en limon.
Le Mékong enfin, le Mékong depuis le temps que je parle de toi, que je t'espère.
Je vais enfin pouvoir fouler tes berges de ma nouvelle paire de tongs deja bien use....


samedi 8 novembre 2008

Le "Faiseur de cages a oiseaux"

Dans la petite ruelle de Co Bac, petit matin la vie s'éveille. Les oiseaux fredonnent une douce mélodie; grand-mère installe sont étal, petite chaise, table en plastique; elle peaufine, met la touche finale à sa Pho Ba (soupe de nouille et boeuf).
Dans la petite ruelle, hors du temps de Co Bac, maman prépare la petite pour l'école toute proche; attentionnée elle glisse dans son cartable, gâteaux et friandises, tous l'amour sucre et acidulé nécessaire, pour qu'elle passe la meilleure des journées.
Dans la petite ruelle de Co Bac, les échoppes ouvrent une a une leurs portes a des clients encore embues de leurs courte nuit de sommeil, de leurs excès de la veille. L'activité tourne encore au ralenti, et progressivement les clameurs de la ville s'élève, au même rythme la nuit s'achève.
Et le faiseur de cage a oiseau lui, dort encore du sommeil du juste, la tête toujours dans les étoiles, loin de l'agitation naissante, du doux fumet attirant de la soupe de grand mère; loin du ronronnement des moteurs de cyclos; loin du caprice de la petite se sentant abandonnée, laisse a l'entrée de l'école.
Le faiseur de cage a oiseaux, lui tous ça il s'en fout.
Drôle d'idée de construire des prisons en miniatures, pour pouvoir y enfermer de si beaux symboles de liberté.
Mais le faiseur de cage a oiseaux lui tous ça il le sait.
Il y met tous son doigte, s'applique a ériger un palais des plus douillet une cage dont la doublure, cousu de fil d'or, permet d'y oublier le manque d'ouverture. Pour mieux s'en excuser, il y met des courbes de la douceur, les barreaux les moins épais, des bas relief en ivoire, des auges en porcelaine. Il fait mentir sa cage, lui donne la couleur des nuages.
Il ment si joliment, que les oiseaux eux d'un gazouillis soupirent et font semblant de le croire.
Et le faiseur de cage a oiseaux lui, tous cela il le sait.
Des rois du ciel, il a tout appris et leurs a tout repris. Il lui faut du courage pour accomplir de tels ouvrages, il lui faut allé chercher une nouvelles réalité, loin des préoccupations terrestres, s'évader au dessus de l'horizon, et au final, terminer sa course en prison.