Désormais je me coule, désormais je me dore, installé confortablement sur ce "bateau-lent" a destination du Cambodge, désormais je me prélasse et je connais enfin ton goût; fleuve puissant, sombre et profond aux eaux boueuses et surchargées en limons; désormais j'appréhende un peu mieux ce que signifie ton nom: Mékong.
Mékong, beau fleuve Mékong; artère nourricière de toute l'Asie du sud-est. Ton delta, immense; a perte de vue s'étale devant mes yeux.
J'approche ton rivage, longe tes berges et, chaque jour un peu plus, découvre et redécouvre encore ta vie grouillante. Maisons et marches flottants, îles aux vergers foisonnants nourris par tes veines, mangroves sauvages. Il règne ici une activité intense: Fleuve géant pour population de fourmis.
Mékong, tortueux fleuve Mékong; tes villes et tes villages, pêcheur au sang chaud, imbibe par l'alcool de serpent, leur sang comme le mercure monte vite ici. Tes étals puants la poiscaille et le Nuoc Mam, tes tripots suintant l'alcool de riz frelaté, tes bordels dégoulinant de sexe soldé.
Mékong, long et sinueux fleuve Mékong; en ton sein je me laisse bercer, je n'ai pas peur de voyager les yeux fermés.
Dans tes bras je voguerai jusqu'à ce que les vagues nous libères.
Mékong je m'éloigne, je te quitte, une flamme brûle désormais pour toi en mon coeur.
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